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La nappe astienne

La nappe astienne s’étend sur 450 km² et 20 communes du département de l’Hérault, représentant 100 000 habitants permanents et 500 000 saisonniers massés sur le littoral.

L’eau de la nappe, de très bonne qualité, s’écoule lentement dans les sables qui affleurent au nord (Florensac, Mèze) et s’enfoncent vers le sud jusqu’à -120m (Valras, Agde). Une épaisse couche de terrains argileux recouvre ces sables et protège la nappe des pollutions superficielles. L’eau sous pression jaillit naturellement au droit de nombreux forages (forages artésiens).

Le périmètre de la nappe astienne

Connue depuis longtemps (1er forage en 1898), cette ressource en eau souterraine a été de plus en plus utilisée par les collectivités et les particuliers pour l’alimentation en eau potable, ainsi que par les activités économiques (exploitations agricoles, campings) favorisant notamment le développement du tourisme en bord de mer. Plus de 1000 forages, réalisés en majorité avant les années 80, captent aujourd’hui l’aquifère des sables astiens. Les sollicitations croissantes et non coordonnées, associées au vieillissement des ouvrages, ont rendu la nappe astienne particulièrement vulnérable.

La nappe des sables astiens est un des aquifères côtiers de l’ex  région Languedoc-Roussillon. Elle constitue une ressource en eau stratégique pour l’alimentation en eau potable  du Biterrois.

 

La nappe astienne

La formation de la nappe astienne remonte à 3 à 4 millions d’années, soit à la fin de l’ère tertiaire (Pliocène), à une période postérieure à la surrection des Pyrénées, responsable localement de la création du bassin d’effondrement au sud de l’axe Villeneuve les Béziers-Marseillan.

La mer a envahi à plusieurs reprises cette plaine jusqu’aux premiers reliefs, déposant des sables fins sur une épaisseur pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres : les sables astiens.

Ceux-ci tirent leur nom de la ville d’ASTI située dans le Piémont Italien, où ce faciès fut décrit pour la première fois.

Recouverts de terrains principalement argileux issus des phases d’érosion plus récentes (formations du pliocène continental), les sables astiens constituent un aquifère captif excepté dans sa partie nord, où les sables sont proches de la surface, voire affleurent sur les communes de Corneilhan, Florensac et Mèze.

L’eau de la nappe astienne est naturellement protégée des pollutions sur une grande partie de son emprise, ce qui en fait une ressource stratégique pour les usages les plus exigeants.

Toutefois, les temps de renouvellement de ses eaux sont longs (âge de l’eau compris entre 3000 et 8 000 ans sur le littoral) et une gestion rigoureuse des volumes disponibles est nécessaire.

Echelle des temps géologiques